Une solide culture cash pour un pilotage efficace du BFR

La maîtrise du BFR (besoin en fonds de roulement) est un enjeu crucial, voire vital pour les entreprises. Les difficultés de trésorerie sont en effet l’une des principales causes de défaillance. Afin de s’assurer que tous les collaborateurs concourent à une meilleure gestion de la trésorerie, il est nécessaire d’instaurer une culture cash à tous les étages de l’entreprise. Découvrez nos conseils.
Définir une politique de trésorerie
Si le cash doit être l’affaire de tous, c’est avant tout la prérogative du comptable ou de la DAF (direction administrative et financière). La première étape consiste à définir une politique de trésorerie (procédures, moyens, objectifs en termes de niveau de cash, etc.). Mais, déployer une telle politique ne peut se faire sans une visibilité parfaite sur certaines données financières (niveau de cash, encours client, prévisions d’encaissement, retards de paiement, etc.).
Coconstruire avec les différents services
De même, les objectifs ne pourront être atteints si les différents services (commercial, production, achats, juridique…) ne sont pas pleinement impliqués. Il convient donc d’échanger avec les managers pour coconstruire une feuille de route avec des actions concrètes :
- réduire les stocks dormants,
- négocier des délais de paiement plus longs avec les fournisseurs,
- négocier des délais de règlement plus courts avec les clients,
- se renseigner sur la solvabilité des prospects et clients avant toute signature de contrat,
- systématiser les acomptes,
- etc.
L’affacturage ou l’information commerciale sont aussi des solutions clé en main qui vous donnent une analyse directe de la solvabilité des entreprises.
Former les collaborateurs au B.A.-BA de la gestion du BFR
Une fois le plan d’action défini, il convient d’informer et de sensibiliser les collaborateurs aux enjeux du cash, aux conséquences des retards de paiement et des impayés. Cette étape est à la fois délicate et essentielle. Il faut faire preuve de pédagogie pour partager les objectifs, les messages et les bonnes pratiques aux équipes non financières. Il est nécessaire de veiller à rendre concret les concepts financiers et l’implication de chacun dans l’optimisation et la préservation de la trésorerie.
Quoi qu’il en soit, le sujet nécessite une vigilance de tous les instants et requiert une communication et des piqûres de rappel régulières.
Ancrer les habitudes grâce à une incitation financière
Enfin, pour favoriser les changements de comportement, il peut être envisagé de mettre en place un mécanisme financier qui peut prendre plusieurs formes : versement du bonus uniquement une fois les factures encaissées ou en fonction de l’atteinte d’objectifs liés au cash, indexation d’une partie de la rémunération sur la marge encaissée, des taux de commissionnement dégressifs en cas de retards de paiement ou encore un critère spécifique de l’intéressement.
L’objectif est d’inculquer les bons réflexes… durablement.
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