L’affacturage, un rempart pour sécuriser les entreprises face aux défaillances de leurs clients

Dans un environnement économique incertain, les entreprises doivent faire face à un nombre croissant de faillites de leurs clients, mettant en péril leur trésorerie et, par extension, leur pérennité. La gestion des créances devient alors un levier crucial pour maintenir les activités. Parmi les solutions de financement court terme disponibles, l’affacturage se révèle être une option efficace pour sécuriser les flux financiers et atténuer les risques d’insolvabilité(1) résultant de l’ouverture d’une procédure collective de leurs clients.

Les sauvegardes, redressements et liquidations judiciaires se multiplient en France : plus de 64 000 défaillances d’entreprises ont été enregistrées au cours des douze derniers mois, soit une hausse de 24 % par rapport à 2019. Le niveau de sinistralité est très élevé, supérieur à ce qu’il était avant la crise sanitaire, selon le Conseil national des administrateurs judiciaires et des mandataires judiciaires (CNAJMJ)(2) .

Particulièrement touchées, les TPE représentent 90 % des entreprises en situation de défaut de paiement. Tous ces dépôts de bilan additionnés représentent autant de pertes d’emplois que de fournisseurs non payés, avec le risque d’un effet boule de neige qui inquiète les PME.



Entre fragilité économique et dettes héritées du Covid : les entreprises sous pression

Comment expliquer un tel phénomène ? La conjoncture tout d’abord qui a été marquée par une croissance très faible pour ne pas dire stagnante ; le marché de l’immobilier et de la construction notamment sont en berne. L’inflation également, qui a ralenti la consommation tout en augmentant les coûts fixes des entreprises, notamment l’énergie, ce qui a conduit à une érosion des trésoreries. Un coup de grâce pour les entreprises les plus fragiles…

Une autre explication de ce phénomène réside dans les problèmes structurels causés par les aides post Covid. Les années 2020 à 2022 ont été marquées par une paralysie économique quasi générale. Sur cette période, plus de 50 000 faillites(3) ont été évitées grâce aux mesures de l’État. Parmi elles, les aides sociales de l’Urssaf, ainsi que les Prêts Garantis par l’État remboursés par seulement 57 % des PME à fin mars 2024(4). Or ces derniers représentent un fardeau majeur pour les finances des entreprises. En effet, ces dettes dites improductives, et extrêmement difficiles à renégocier aujourd’hui, n’ont pas permis de renforcer leur compétitivité ou de financer leur développement, mais ont uniquement servi à leur survie.

Des disparités selon les secteurs

Toutes les entreprises ne sont pas impactées de la même façon selon leur activité. Les secteurs de l’agriculture, des transports routiers et des services financiers comme le courtage atteignent des niveaux record de défaillances. À l’inverse, des secteurs comme les débits de boissons, l’hébergement et les services à la personne sont plus proches des niveaux de 2019, ce qui les place dans une situation plus favorable. Enfin, des secteurs comme l’immobilier ou le bâtiment enregistrent une augmentation importante des défaillances avec 16 855 défaillances déclarées sur les douze derniers mois, soit une hausse de 31 % en 2024 par rapport à 2019(4). Il en va de même pour le secteur du commerce — en particulier les commerces alimentaires — qui enregistre une hausse de 20 % de défaillances en 2024 par rapport à 2019, avec 14 952 entreprises concernées(4).

Défaillance client : un risque majeur pour la trésorerie et la stabilité des entreprises

Lorsqu’un client est défaillant, les créances deviennent irrécouvrables, avec potentiellement des effets dévastateurs sur les entreprises :

  • Impact direct sur la trésorerie :

    Chaque retard ou non-paiement réduit les liquidités disponibles pour financer l’activité quotidienne.

  • Risque d’insolvabilité pour l’entreprise :

    En l’absence d’une trésorerie suffisante, l’entreprise peut se retrouver dans une situation de surendettement ou d’incapacité à faire face à ses propres échéances.

  • Déstabilisation des relations commerciales :

    Une entreprise en difficulté est perçue comme un risque pour ses partenaires commerciaux, pouvant fragiliser sa position sur le marché.

Dans un contexte où les crises économiques, sanitaires ou géopolitiques augmentent les risques de défaillance des entreprises, il devient impératif de se protéger contre ces aléas.

L’affacturage : un levier financier pour sécuriser la trésorerie et réduire les risques d’impayés résultant de l’ouverture d’une procédure collective de leurs clients(1)

L’affacturage repose sur un mécanisme simple : l’entreprise cède ses créances à un factor, qui lui avance sous un délai de 24 heures (5) les montants facturés (déduction faites des frais et commissions), généralement à hauteur de 90 % (6). Ce modèle offre plusieurs avantages clés : 

  • Financement rapide des créances(5) : l’entreprise reçoit rapidement des liquidités sans attendre les délais de paiement habituellement pratiqués par ses clients (30, 60 ou 90 jours). Ainsi, l’entreprise maintient un flux de trésorerie constant et régulier, indépendamment des délais de paiement ou des difficultés financières de ses clients. 
  • Gestion du recouvrement : le factor s’occupe de la relance et du recouvrement des créances, ce qui allège la charge administrative et peut améliorer le délai d’encaissement. 
  • Couverture contre le risque d’insolvabilité : en cas de défaillance du client, le factor fournit une garantie contre le risque d’insolvabilité (1), et prend en charge le paiement des créances couvertes, protégeant ainsi l’entreprise contre les pertes financières. 
  • Amélioration du bilan : en réduisant la dépendance à l’égard des emprunts bancaires et en stabilisant ses liquidités, l’entreprise peut présenter un bilan plus sain, ce qui peut renforcer sa crédibilité auprès des investisseurs et des partenaires commerciaux. 

L’affacturage se présente comme une solution stratégique pour les entreprises qui souhaitent se prémunir contre les risques de défaillance de leurs clients, tout en assurant une meilleure gestion de leur trésorerie. En offrant à la fois un financement rapide, la gestion des créances et une couverture contre le risque d’insolvabilité(1), l’affacturage peut permettre de sécuriser la continuité des activités de l’entreprise, même en période de crise économique.  

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1 Pour une insolvabilité constatée par décision de justice à hauteur des garanties accordées, sur des factures non litigieuses.
2 Source : Conseil national des administrateurs judiciaires et des mandataires judiciaires : https://www.cnajmj.fr/wp-content/uploads/2024/07/Focus-Trimestriel-CNAJMJ-Defaillances-dentreprises-en-France-2eme-trimestre-2024-et-Bilan-second-semestre-2024.pdf
3 Source : Cabinet Altares : https://www.altares.com/fr/statistiques-defaillances-entreprises/
4 Source : BPCE L’Observatoire – Défaillances d’entreprise en France : bilan T3 2024 et perspectives
5 Hors week-end et jours fériés. Sous réserve de l’acceptation du dossier, de la signature du contrat, de la conformité des factures cédées et des conditions contractuelles.
6 Selon les conditions contractuelles.

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